La narration: le réalisme

Contrairement à ce que je pensais il y a quelques années, le réalisme est bel et bien un choix de narration.
L'article qui suit est écrit avec des connaissances très brèves sur le sujet. Certains en connaissent bien plus que moi, et je les invite d'ailleurs à poster des commentaires sur la question.

Matrix a levé le voile sur ce qu'on appelle le réalisme cinématographique. En effet, les personnages usent d'armes à munitions limitées (contrairement aux films de John Woo), les bagnoles sont criblées de balles (contrairement au pick up indestructible de Walker Texas Ranger) et les personnages subissent des blessures (si, si!).
Cependant, cela reste un film avec des scène suréalistes (le katana pour trancher la voiture dans le second épisode).

J'ai décidé d'avoir des personnages qui puissent réellement exister dans le monde que nous connaissns. Bien sûr, leur complémentarité induit qu'ils soient tous différents (après tout, plusieurs personnages identiques ne servent pas vraiment mon histoire), mais chacun d'eux trouvent leur origine dans le monde que nous connaissons. C'est notamment la raison pour laquelle je me suis inspiré de ma vie quotidienne.
Pas de héros du Vietnam (film d'action américain des années 90 où au moins un des personnages principaux avait sauvé la mise à un autre sur une coline), ni de personnage secondaire qui possède toutes les clés de l'histoire.

De même, les scènes d'action, bien que prévues pour être épiques, n'en seront pas moins réalistes. Les personnages ne feront pas d'apparition extraordinaire au beau milieu d'une scène alors qu'ils sont sensés être à l'autre bout de la ville au même moment(voir structure de l'oeuvre)

Je ne souhaite pas le schéma habituel du héros qui se fait tapper pendant un quart d'heure pour finalement éclater à la toute fin le méchant.
J'ai souhaité une action presque crue, dans le sens où il n'y a pas le miracle que l'on attendrait. Pourquoi le dire? Et bien parce que même en sachant cela, le lecteur s'attendra au miracle, il voudra croire que le héros peut se relever et faire fi de ses blessures pour triompher de son méchant-méchant adversaire.


Je n'ai pas voulu non plus que ce dernier soit le stéréotype du méchant-pas-beau-qui-veut-tuer-la-vie.
Les personnages ont été conçus pour avoir une histoire, une vie, et une motivation. Après tout, la plupart des conflits commencent par une divergence de points de vues.

Ce réalisme est toujours dans le soucis du choix de l'immersion, au même titre que la focalisation interne.

La finition des personnages, des recherches menées, devrait permettre cette immersion.
En tout cas, il me tarde d'avoir les commentaires sur les scènes d'action que j'ai conçues, ou encore de savoir ce que les lecteurs auront ressenti durant leur périple aux côtés des personnages.




12/12/2006
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