Chapitre 1

Call of NEMESIS

 

De Thomas Carnicer ©Copyright 2005

 

 

L'appel de nemesis


Chapitre 1 : L'ordinaire d'un ado commun

 

 

 

 

 

 

Il pleuvait. Les gouttes de pluie se mêlaient aux larmes qui coulaient le long de mes joues. Les éclairs illuminaient le ciel noir et obscur de la nuit, laissant paraître des corps tout autour de moi, baignant dans des flaques d'eau et de sang entremêlées. Ils étaient morts. Tous. J'étais le seul survivant de je ne savais quel massacre. Je me trouvais à bout de force, trempé, à genoux dans l'herbe humide, dans ce qui semblait être une plaine entourée, à en juger par les ombres, par deux collines opposées. J'avais mal. On n'entendait que le son de la pluie tombante, dont la monotonie était rompue de temps à autre par le tonnerre grondant. J'avais si mal. De grosses gouttes s'abattaient sur ma tête, sur les corps, leurs armures, leurs armes, et sur le sol devenu boue. Tenant dans ma main gauche le manche de l'énorme poignard qui me transperçait le ventre, je le retirai, dans un dernier effort. Je contemplai, sans trop savoir pourquoi, l'instrument immaculé de sang. La lame principale d'une quinzaine de centimètre était à double tranchant. Large au départ, elle s'affinait rapidement, formant avec le manche une courbe rappelant celle d'un sabre japonais. Elle présentait en son intérieur une sorte d'encoche en forme de trapèze présentant deux énormes crochets. Sans doute pour mieux trancher les gorges et éventrer. Sur le manche violet finement travaillé était gravé un symbole. J'avais toutes les peines du monde à le distinguer, tant ma fatigue brouillait ma vue. Je ne voyais plus du manche que la seconde lame, plus petite, telle un S, qui protégeait la main du porteur… D'épuisement, je lâchai l'objet qui alla s'écraser lourdement sur l'herbe, éclaboussant ma jambe gauche.

La douleur disparaissait, petit à petit. Mes forces me quittaient. Tout taché de sang, de mon sang, je m 'écroulai, lâchant un dernier soupir.

 

 

 

 

Couvert de sueurs, assis dans mon lit, je me tenais la tête dans les mains. J'avais mis environ un quart d'heure à me rappeler ce rêve. Il avait été si réel… Je n'en avais jamais fait de la sorte. Bien sûr, il m'arrivait, comme tout le monde, de faire des rêves réalistes, où on ressent des choses, et où on observe beaucoup de détails, mais celui-là m'avait particulièrement marqué. Je me serais presque cru dans « Freddy : les griffes de la nuit », vivant je ne sais quel cauchemar, mais cette fois-ci pour de vrai. Autant dire que c'était flippant.

La chaîne hi-fi meuglait les débilités quotidiennes des animateurs radio. Je pris la télécommande et mis un cd, histoire de me changer les idées. Après tout, ce n'avait été qu'un rêve stupide. Sans doute était-ce le fruit de mon subconscient qui voulait dire à mon conscient une chose que j'avais refoulé. Je ris, seul dans ma chambre, m'asseyant sur le bord du lit.

« Non seulement tu es débile, mais t'es aussi cinglé » pensai-je.

Cela avait été la fin d'une semaine chaude et ensoleillée. Je lâchai un soupir.

 Dernier jour avant le week end, ce n'était pas le moment de se rendormir, il fallait aller au lycée. Nous étions au début du mois d'octobre. Mon préféré.

_ Et merde, dis-je, dans un second soupir, en me levant.

J'avais le temps de me préparer. Il était sept heures du mat', et je devais partir à huit heures moins dix. J'habitais relativement près du lycée, ce qui ne m'empêchait pas d'être quelques fois à la bourre.

La musique que j'avais mise était décidément beaucoup mieux que les voix stridentes de certains blaireaux, sois disant intellectuels.

C'était le « Best of B.B.King », du blues à l'état pur. C'était tout à fait le genre de musique grâce auxquelles je me perdais dans mes pensées. Le sourire aux lèvres, je songeai donc, sans réellement comprendre pourquoi, aux bars miteux que l'on trouve habituellement dans les vieux films policiers. Je m'imaginais entrer dans un de ces bars, pestant contre la fumée ambiante de cigarette, et commandant un double scotch au barman.

Je me retrouvai dans la salle de bain, une grande glace en face de moi. Je pouvais y voir une partie du couloir et l'entrée de ma chambre, se situant juste à côté. J'y observai le regard de mon reflet. Brun, les yeux marrons, je n'étais pas gros, pas maigre, ni trop musclé. Le visage plutôt rond, c'était le genre à passer inaperçu, car banal. Mon style vestimentaire était du gothique pour les pompes, au skate pour le reste. Je n'aimais pas ce type là, en face de moi. Comment pouvait-on l'aimer, d'ailleurs? C'était un gars moyen. Les autres ne faisaient même pas attention à lui. Ce n'était qu'un fantôme, une ombre. Il avait –j'avais- cependant des qualités, du moins je l'espérais. J'essayais de mon mieux de faire attention aux autres, de les préserver de quoi que se soit. Je pouvais me dire qu'au fond, j'étais un gars sympa. C'était tout ce que je pouvais me dire pour me remonter le moral.

Ça avait été une de ses semaines pourries, où la seule chose de bien pour moi dans la journée était de me coucher chaque soir. Durant cette semaine, des contrôles durs, des gens désagréables et des filles qui m'ignoraient totalement. Ce dernier point était devenu une habitude, étant donné que la popularité m'allait aussi bien que la compassion à un officier SS devant un juif, c'est dire.

Je sortis de la douche, pris une serviette et quittai la pièce, sans me raser. Je savais que pour plaire aux filles, il me fallait soigner mon apparence, mais vu mon succès très relatif, voire nul, je n'en voyais pas l'utilité. Une fois séché, je m'habillai en repensant à la dague, si étrange, que j'avais vu cette nuit. Je regardais l'heure en enfilant un pull.

_ 7 heures 51… Putain, j'suis en retard.

 

 

 

 

Après dix minutes de marche, j'arrivai au portail « sud » du lycée, assailli comme à son habitude par une myriade d'élèves. Je n'aimais pas arriver au lycée. Je ressentais une sorte de malaise lorsque j'approchais de ces inconnus; chacun, chaque groupe se trouvant peut être en train de me regarder, de me juger, de se moquer de moi. J'assimilais cette sensation à de l'égocentrisme pur et dur. Je savais qu'en réalité, personne ne faisait attention à moi. J'étais du genre à me fondre dans la masse, sans me faire remarquer, mais sans chercher à disparaître pour autant. Je les voyais, les autres, à rigoler et discuter ensemble.

Je me rapprochais peu à peu de ma classe. J'observais avec envie ceux qui serraient tendrement leurs petites amies, ceux qui chahutaient avec des filles, qui les amusaient…

« C'est dingue, pensai-je, de se sentir seul lorsqu'il y a plein de monde autour de soit. Ils ont l'air si heureux…Si seulement je pouvais me dire qu'un jour je serai comme eux. »

Je me dis qu'il n'y avait pas de raison que ça ne m'arrive pas un jour.

« Ne l'ai-je pas assez mérité ? Pourquoi il ne se passerait jamais rien pour moi, alors que les autres ont tellement ? »

Penser ça m'énervait, car c'était aussi égoïste que stupide. Comme s'il fallait l'avoir mérité, comme s'ils l'avaient tous mérité, que tout ce qui arrive est ce qu'on mérite. C'était idiot de penser ça. Je n'étais pas non plus à plaindre, et je le savais. Il me manquait juste un peu d'affection, mais j'y repensais à chaque arrivée en cours.

« Il y a certainement d'autres personnes dans mon cas, songeai-je, voire dans une situation pire que la mienne; ce ne serait pas difficile. Je n'ai pas le droit de m'apitoyer sur mon  sort.»

C'était pourtant devenu, depuis un certain temps, une de mes spécialités.

Ce lycée était quand même sympa. Il avait une architecture basique, pour un lycée, mais il était bien équipé question matériel scolaire, profs, filles. Un complexe sportif, inauguré il y a de ça quelques années, incorporait un terrain de football honorable, une salle de gymnastique, de handball, d'arts martiaux et même une assez grande piscine. Il m'arrivait de m'y promener, lorsque l'endroit était désert. Au détour d'un couloir, j'aperçus ma classe encore en train d'attendre le prof d'histoire.

« Ouf, je ne suis pas trop à la bourre cette fois ! »

Comme à leurs habitudes, les gars de l'équipe de rugby monopolisaient l'attention générale. Les « beaux gosses » comme les appelaient la plupart des filles de la classe. Ils étaient sept, représentant une moitié de l'équipe de rugby du lycée, la fierté de la ville. Ils avaient écrasé tout le monde pendant les trophées régionaux et avaient réalisé le rêve du proviseur en gagnant quarante-sept à treize en finale contre « les Goliaths », remportant « la coupe des champions. »  Depuis ce jour, ils étaient les héros du lycée. On ne leur refusait rien, et ils le savaient. La classe quant à elle n'était pas plus fantastique que ça. Les poufs faisaient de la lèche aux rugbymen, les intellos restaient entre eux, les rugbymen eux-mêmes se prenaient pour des dieux vivants… Elles étaient tous fans de ces gars-là, que je ne pouvais pas saquer. Toutes, sauf, bien sûr, les intellos et elle. Je posais mon regard sur la seule fille de la classe à valoir la peine qu'on s'y intéresse. Elle était là, adossée au mur, seule, à côté de la porte de la salle. Ses cheveux noirs détachés tombaient sur son joli décolleté, regardant de ses yeux bleus autour d'elle,  le regard perdu au loin. Un corps véritablement magnifique; une personnalité et un caractère vraiment à elle. L'approcher était une de mes ambitions tenues vigoureusement secrètes. Mais je ne lui avais jamais parlé, de peur de me faire jeter.

« Elle est vraiment… Enfin… Elle l'est. »

Vu qu'elle avait déjà rembarré un certain nombre de gars dans la classe, je n'avais pas trop de quoi être rassuré. En ce qui concernait les filles, je n'étais jamais vraiment à l'aise. Il valait donc mieux passer son chemin, ce que je faisais depuis le début de l'année, courageux que j'étais. Je fus interrompu dans mes pensés par une voix, derrière moi.

_Ben alors, tête de bite, tu fous quoi à rêvasser, tu penses à ta mère ?

_Non, à la tienne, abruti! rétorquai-je, du tac au tac en souriant.

C'était Yann. Yann était plutôt sympa. Blondinet, mal coiffé, avec des pare-brise en guise de lunettes et très petit en plus de ça. Il n'était pas du genre à ameuter les filles. Je le surnommais des noms de chacun des sept nains, suivant les humeurs du jour et son état de santé. Il supportait sans broncher le traitement que je lui infligeais, sûrement du fait que j'étais son seul ami dans la classe. Les autres ne l'aimaient pas beaucoup. C'était plutôt compréhensible, le manque de tact étant pour lui un sport, plus qu'un défaut, ce lui avait valut de mémorables embrouilles. Mais les autres lui fichaient la paix la plupart du temps, notamment quand ils voulaient qu'il leur donne un coup de main en sciences. Malgré la sympathie que j'avais pour lui, il fallait admettre que c'était un boulet toujours dans mes pattes. Tout en discutant avec lui, je ne pouvais m'empêcher de penser :

« Pourquoi est-ce qu'il se met devant Tania, ce con ? Il ne peut pas me laisser la vue, non?»

Je faisais des efforts pour apercevoir Tania, sans me faire remarquer. Elle faisait partie des gens de la classe que je n'approcherais jamais de toute l'année, elle, les rugbymen et leurs groupies. A part Yann, il ne restait alors que peu de gens cautionnant le fait de me parler, surtout depuis le jour où les rugbymen m'avaient désigné comme souffre-douleur.

 

 

 

 

La journée se déroula sans trop d'encombres, si ce n'était les habituelles vannes que me balançaient les « dieux du stade » avec, à leur tête, David.

David n'était pas le capitaine, mais un membre de l'équipe qui semblait m'avoir dans le collimateur. C'était lui qui me prenait le plus souvent pour cible. Ces potes, qui étaient aussi débiles que lui, suivaient alors joyeusement. Dans ma chambre, le soir même, je songeai à ce type. Blond, les yeux verts, fin et musclé, il attirait beaucoup de filles. C'était sans doute dû à son sens inné de la psychologie féminine.

_ Qu'est-ce que tu t'en fous de leur conversation, c'est quand même au lit qu'elles sont les plus utiles ! me disait-il, tout content, cette après midi.

 Â« Quel con, celui-là. »

Comment des filles pouvaient sortir avec ce gars ? Sans doute qu'elles ne se rendaient pas compte ou alors qu'elles s'en foutaient, simplement. Je devais être quelque par jaloux de son succès.

« Comment ce mec peut sortir avec presque toutes les filles qu'il veut, alors que moi, je lutte comme un malade pour en trouver une seule ? »

Cela devait faire partie des secrets de mère nature. Elles étaient toutes à ses pieds.

« Toutes ? …Non. »

La pensée de Tania me venait à l'esprit. Elle, elle valait la peine qu'on s'y intéresse. Je savais qu'il ne fallait pas que je pense à elle. Je savais que si je pensais trop à elle, je me ferais des films du genre :

_Oh, Tom ! Tu es si beau ! Comment ne m'en suis-je pas rendue compte avant ?

Ou, plus vraisemblablement :

_Ecoutes, Thomas, ça fait un certain temps que je voudrais te demander un truc… En fait, dès le début de l'année, je craque pour toi… Enfin bref, ça te dirais si on sortait ensemble, toi et moi ?

Et après, je m'imaginerais sortir avec elle, devant les yeux éberlués des autres… Elle serait évidemment comme je l'imagine, avec les mêmes références cinématographiques et les mêmes habitudes que moi. On se complèterait à merveille, finissant la phrase que l'autre commence…

Vu que je commençais réellement à imaginer ce genre de possibilité, je décidai de changer rapidement de sujet de réflexion.  

« Le week end... Enfin. »

Je regardais la télé au dessus de la chaîne hi-fi, éteinte, repensant au rêve de la veille. Je ne comprenais pas pourquoi il m'avait préoccupé toute la journée, pourquoi j'avais besoin de me persuader que ce n'était pas réel. J'avais déjà eus ce genre de sentiment à propos d'un rêve, la sensation de déjà-vu, de revoir quelque chose, alors qu'on ne l'a jamais vraiment vécu. C'était le cas lorsque je refaisais un rêve sans me souvenir que je l'avais déjà fait.

«  Tout le monde à dû faire ça un jour ou l'autre. Pas de quoi faire une histoire. »

De toute manière, il n'y avait rien qui m'obsédait plus que Tania.

« Rien à faire, je peux pas penser à autre chose ! » songeai-je en soupirant.

Le pire était sans doute le fait d'envisager une probabilité selon laquelle il y aurait une alternative où une hypothèse disant qu'il serait possible d'imaginer que, dans un futur indéterminé, je pourrais peut être songer à l'éventualité de sortir avec Tania. C'était pourtant impossible.

« Et si… ? »

Je détestais cette question là. C'était la porte ouverte à l'espoir et dans ce cas, l'espoir était bien le meilleur chemin sur la route de la déception.

« D'un autre côté… si tu n'avais pas simplet dans les pattes à longueur de temps, ni David et sa bande de morveux qui passait son temps à te ridiculiser…. »

Et puis quoi encore ? Je ne pouvais remettre constamment la faute sur les autres.

« C'est vrai ! T'es moche, c'est de ta faute ! »

J'avais vraiment l'impression par moments de me dédoubler, ou d'avoir, à l'image des cartoons, le diable et l'ange me soufflant des conseils à l'oreille.

Il arrivait tout de même que je sois d'accord avec moi-même, ce qui n'était pas peu dire. C'était le cas pour David. Je me demandais souvent si la seule solution pour qu'il me foute la paix n'était pas de lui en retourner une. D'un autre côté, je savais peut être me battre, mais je n'étais sûrement pas capable d'affronter la moitié d'une équipe de rugby à moi tout seul. J'étais persuadé qu'à la minute où mon poing atteindrait son visage, ils débouleraient tous sur moi comme les petites vielles sur les pulls durant les soldes. Ou peut être avais-je tout simplement peur de me battre ? Comment savoir ?

« Pourquoi me poser tous ces problèmes ? Ce ne sont que des sarcasmes la plupart du temps. Seulement, le jour où il faudra me battre contre lui… Il est quand même plus grand et fort que moi, mais… »

Je fus stoppé dans mes méditations philosophiques par l'arrivée de mes parents que j'entendis depuis ma chambre à l'étage.

_ Coucou ! On est là ! crièrent-ils, depuis l'entré en claquant la porte.

« Ils me gavent à claquer la porte ceux-là ! »

En réalité, je ne savais pas pour quelle raison leur arrivée m'avait mis de mauvaise humeur, mais je savais que je l'étais désormais.

Traînant des pieds, je descendis l'escalier qui menait au salon. Mes parents étaient dans l'entrée en train d'enlever leurs manteaux.

_Alors, ça va ? La journée c'est bien passée ? Me demanda ma mère, la tête dans la penderie pour y poser sa parka.

_Ouais, c'était une journée sympa !

Je mentais. Ce n'était pas une journée sympa.

 Â« Et alors, quelle importance ? »

Je fis mine de rien devant mes parents. Après tout, c'était une journée si ordinaire. La monotonie était une maladie grave selon moi, qui touchait tous ceux qui n'étaient pas capable de faire quelque chose de leurs vies.

Un des premiers symptômes était l'ennui, ensuite venait l'indifférence. Celle qui nous fait rester impassible devant les atrocités du journal télévisé, quand le journaliste parle des attentats du jour, pour enchaîner sur le même ton, devant les spectateurs légumés, avec les résultats sportifs ou la météo…

C'était ce qu'il me manquait, je crois. Une vie qui ait un sens. Je savais ce sentiment étrange et inapproprié pour quelqu'un d'aussi jeune. D'un autre côté, je redoutais par dessus tout de ne pas être capable de donner un sens à ma vie. Mais comment pouvais-je m'échapper de ce « comme d'hab' » que je pouvais placer dans chacune des phrases qui décrivaient mes journées?

« Tania. »

La pensée de cette alternative me fit sourire bêtement. Après le dîner, j'évitai le film du soir et montai dans ma chambre. Ces pensées étaient difficiles à déterminer. C'était comme si, au fond de moi…

« Je ne sais pas… »

Je faisais les cent pas dans ma chambre, en prenant soin d'éviter à chaque passage la chaise de mon bureau. La musique me servait de bruit de fond et camouflait le son de mes pas. Je ne voulais pas que mes parents entendent que je marchais dans la chambre. Je ne voulais pas qu'ils se demandent ce que je faisais. Ma chambre devait rester mon jardin secret, coupé du reste de la maison. Tout le monde possède un refuge. Cette pièce était le mien.

La vison de l'emploi du temps punaisé au mur me rappela le lycée.

« A coup sûr, je ne vais pas voir passer le week end ».

Ce n'était pas loin de la vérité. Entre les jeux vidéo, les devoirs, les jeux vidéo, les corvées, les jeux vidéo…

« J'ai vraiment pas eu le temps de souffler, moi ! » me dis-je, le dimanche soir.





24/11/2006
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